commentaire: Emille Verhaeren « les villes »
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commentaire: Emille Verhaeren « les villes »
Emille Verhaeren « les villes »
Introduction
Emile Verhaeren, poète belge d’expression française de la fin du 19ème siècle, paraît un héritier direct de Victor Hugo surtout dans ses premières œuvres. Même après son évolution vers une poèsie plus libre, il est resté romantique avec un lyrisme puissant. Il s’est opposé au symbolisme qu’il trouvait décadent.
En 1893, il publie les « campagnes hallucinées » et en 1898 « les ville tentaculaires », dans lesquels Verhaeren décrit les changements autour de lui : la mort des campagnes et la naissance des villes.
Le mot caractéristique de Verhaeren est « Halluciné ». De page en page, ce mot surgit : le recueil tout entier ne l’a pas délivré de cette obcession. L’exorcisme n’était pas possible car c’est la nature et l’essence même de Verhaeren. D’être le poète halluciné. Ces deux recueils vont l’immortaliser comme le poète inspiré de la contradiction sociale de la fin du 19ème siècle. Dans ces 2 ouvrages, Emile Verhaeren va s’évader de son autobiographie douleureuse, il traverse de nombresues crises physiques et morales, et s’ouvrir au grande force qui traversent le monde.
Ses poèmes vont traduire sa tendresse pour une campagne aimée qi est en train de mourir « manger » par la ville. Même si Emile Verhaeren esquisse le rêve d’une évidente cordiale entre la nature et le progrès scientifique et industriel, les campagnes restent victimes des villes. Bien que noire et même très noire, l’œuvre de ce poète nous montre l’innocence de ces campagnes face à la force magistrale de la ville qui s’étend grâce à ses « tentacules ».
Pb : Comment la composition de ce poème « les villes » traduit la pensée mi-romantique et mi-futuriste de Verhaeren.
I./ La description de la ville : un espace immense, chaotique et écrasé
1.) l’immensité
La ville est évoquée à travers l’article défini « les » ou « la » avec une valeur générique qui indiquent une ville indéterminée mais à valeur générale. On peut parler de description grâce aux nombreux termes géographiques qui identifient les différents éléments de la ville moderne et des termes qui indiquent leur organisation.
Cette immensité est présente grâce au vocabulaire : noms, adjectifs ou prépositions :
« là bas » « au bout des plaines et des domaines » ; « clarté rouge » ; « soleil claire ne se voit plus » ; « vers l’océan et les espaces » ; « univers » ; « tunnel » ; « rampent » ; « pont tressé en fer ».
Le terme « faubourg » montre un espace qui s’étend, qui se continue.
Accumulation qui montre la multiplicité de l’architecture : « des blocs et des colonnes », « des tours et des faubourgs », « des poteaux et des grands mats ».
On retrouve la ville à la fin et au début de ce premier mouvement « tous les chemins vont vers la ville », v1 et « c’est la ville tentaculaire » v50.
Impression d’horizontalité avec une ville espacée, immense et vaste : « vers l’océan et les espaces », vers 31 ou encore « Au bout des plaines et des domaines ».
2.) la verticalité
Cette impression de verticalité est incessant avec « étages, voyages », vers3, 4 et 5, « escalier », vers4, « elle s’exhume » (sortir de la terre), « colonne, poteaux, mats.
L’architecture donne cette impression de verticalité avec les adverbes ; les verbes : « s’exhumer », « dressent », vers37.
les hyperboles : « les voyages jusques au ciel », vers 4.
On a donc une verticalité excessive et le registre épique appuie sur cet aspect en montrant un lieu inquiétant, un lieu d’aventure, l’homme est tout petit face à cette hauteur, cette démesure.
Dans la ville trois niveaux se superposent et les frontières de la réalité s’abolissent :
- le sol est présent avec « les maisons, les gares,… »
- le domaine aérien est exprimé, « par au-dessus », vers 42, « les toits » - l’espace souterrain avec « des sous-sols de feu », vers 35 ou « les rails ramifiés rampent sous terre », vers 46.
3.) l’absence d’horizon
contrairement à la campagne qui est dotée d’un horizon avec les clochers, les villages, les collines et les montagnes, la ville ne possède pas d’horizon et semble être écrasée.
La lumière y est bouchée. : 23, 24, 25 à cause de la pollution.
La pollution = obstacle à la lumière , elle bouche l’horizon.
« fleuve de naphte et de poix » : fleuve n’est pas un fleuve naturel, fleuve de déchets industriels, fait de pollution qui est le seul élément visible de la ville.
brouillard + brume du port empêchent la lumière de passer mystère de cette ville, danger.
Univers fantastique qui se dessine
4.) Le chaos :
description de la ville est faites sans aucune organisation, présentation avec des énumérations, des pluriels. : cela montre une anarchie, manque d’ordre architectural.
vision d’anarchie et d’accumulation avec les quais, les môles.
Verhaeren fait la peinture abstraite de la ville à la façon d’une peinture cubiste avec des éléments géométriquesn schématisésn manque de perspective, manque de frontière entre la ville et la campagne,, mélange des habitants et des plans.
couleurs se mêlent à ce tableau
Chaos inquiétant avec l’allégorie de la pieuvre : « c’est la ville tentaculaire », v15 v50
II./ L’allégorie du monstre dévoreur
1.) un espace impersonnel
La ville n’est pas nommée, elle est sans habitants, elle n’a pas d’activité humaine, mais on devine simplement qu’il ya présence d’une population ouvrière avec des mots collectifs comme « effort » : effort des ouvriers.
population sera marquée par la débauche, la misère et le vice.
On a l’expression de l’espoir de richesse et de fortune véhiculée par la ville au vers 45 : « immobiles, de mille en mille, un fronton d’or »
2.) une ville personnifiée et une atmosphère fantastique
image de la pieuvre avec répétition du vers « c’est la ville tentaculaire » : caractère étouffant avec le brouillard, brume qui oppresse, la ville étouffe
En mouvement avec les transports, c’est une créature rampante : « les rails ramifiés rampent sous terre »
activité frénétique avec le vers34
les ponts s’ouvrant par le milieu font penser à une mâchoire de la ville qui dévore les habitants
personnifications explicites avec : « comme des yeux monstrueux d’or », : regard inquiétant.
impression de fantastique, registre balance de plus en plus dans le fantastique.
3.) une sensation de violence et de mort :
sons agressifs aux vers 28 et 29 avec sonorités en « r »
V40 et 41 montre une image de lutte et de combat.
idées de mort avec les sous-sols du vers 35.
la ville dévore tous les hommes pour les envoyer aux enfers.
Conclusion : On a un poème qui dénonce les faux espoirs qu’inspire la ville aux populations , plus particulièrement les populations de la campagne, ce qui provoque un exode rural massif et une prolétarisation galopante des gens des campagnes. L’espace urbain est un espace où on est trompé par l’espoir de l’argent facile et qui est en fait le lieu de la misère et de la mort.
Introduction
Emile Verhaeren, poète belge d’expression française de la fin du 19ème siècle, paraît un héritier direct de Victor Hugo surtout dans ses premières œuvres. Même après son évolution vers une poèsie plus libre, il est resté romantique avec un lyrisme puissant. Il s’est opposé au symbolisme qu’il trouvait décadent.
En 1893, il publie les « campagnes hallucinées » et en 1898 « les ville tentaculaires », dans lesquels Verhaeren décrit les changements autour de lui : la mort des campagnes et la naissance des villes.
Le mot caractéristique de Verhaeren est « Halluciné ». De page en page, ce mot surgit : le recueil tout entier ne l’a pas délivré de cette obcession. L’exorcisme n’était pas possible car c’est la nature et l’essence même de Verhaeren. D’être le poète halluciné. Ces deux recueils vont l’immortaliser comme le poète inspiré de la contradiction sociale de la fin du 19ème siècle. Dans ces 2 ouvrages, Emile Verhaeren va s’évader de son autobiographie douleureuse, il traverse de nombresues crises physiques et morales, et s’ouvrir au grande force qui traversent le monde.
Ses poèmes vont traduire sa tendresse pour une campagne aimée qi est en train de mourir « manger » par la ville. Même si Emile Verhaeren esquisse le rêve d’une évidente cordiale entre la nature et le progrès scientifique et industriel, les campagnes restent victimes des villes. Bien que noire et même très noire, l’œuvre de ce poète nous montre l’innocence de ces campagnes face à la force magistrale de la ville qui s’étend grâce à ses « tentacules ».
Pb : Comment la composition de ce poème « les villes » traduit la pensée mi-romantique et mi-futuriste de Verhaeren.
I./ La description de la ville : un espace immense, chaotique et écrasé
1.) l’immensité
La ville est évoquée à travers l’article défini « les » ou « la » avec une valeur générique qui indiquent une ville indéterminée mais à valeur générale. On peut parler de description grâce aux nombreux termes géographiques qui identifient les différents éléments de la ville moderne et des termes qui indiquent leur organisation.
Cette immensité est présente grâce au vocabulaire : noms, adjectifs ou prépositions :
« là bas » « au bout des plaines et des domaines » ; « clarté rouge » ; « soleil claire ne se voit plus » ; « vers l’océan et les espaces » ; « univers » ; « tunnel » ; « rampent » ; « pont tressé en fer ».
Le terme « faubourg » montre un espace qui s’étend, qui se continue.
Accumulation qui montre la multiplicité de l’architecture : « des blocs et des colonnes », « des tours et des faubourgs », « des poteaux et des grands mats ».
On retrouve la ville à la fin et au début de ce premier mouvement « tous les chemins vont vers la ville », v1 et « c’est la ville tentaculaire » v50.
Impression d’horizontalité avec une ville espacée, immense et vaste : « vers l’océan et les espaces », vers 31 ou encore « Au bout des plaines et des domaines ».
2.) la verticalité
Cette impression de verticalité est incessant avec « étages, voyages », vers3, 4 et 5, « escalier », vers4, « elle s’exhume » (sortir de la terre), « colonne, poteaux, mats.
L’architecture donne cette impression de verticalité avec les adverbes ; les verbes : « s’exhumer », « dressent », vers37.
les hyperboles : « les voyages jusques au ciel », vers 4.
On a donc une verticalité excessive et le registre épique appuie sur cet aspect en montrant un lieu inquiétant, un lieu d’aventure, l’homme est tout petit face à cette hauteur, cette démesure.
Dans la ville trois niveaux se superposent et les frontières de la réalité s’abolissent :
- le sol est présent avec « les maisons, les gares,… »
- le domaine aérien est exprimé, « par au-dessus », vers 42, « les toits » - l’espace souterrain avec « des sous-sols de feu », vers 35 ou « les rails ramifiés rampent sous terre », vers 46.
3.) l’absence d’horizon
contrairement à la campagne qui est dotée d’un horizon avec les clochers, les villages, les collines et les montagnes, la ville ne possède pas d’horizon et semble être écrasée.
La lumière y est bouchée. : 23, 24, 25 à cause de la pollution.
La pollution = obstacle à la lumière , elle bouche l’horizon.
« fleuve de naphte et de poix » : fleuve n’est pas un fleuve naturel, fleuve de déchets industriels, fait de pollution qui est le seul élément visible de la ville.
brouillard + brume du port empêchent la lumière de passer mystère de cette ville, danger.
Univers fantastique qui se dessine
4.) Le chaos :
description de la ville est faites sans aucune organisation, présentation avec des énumérations, des pluriels. : cela montre une anarchie, manque d’ordre architectural.
vision d’anarchie et d’accumulation avec les quais, les môles.
Verhaeren fait la peinture abstraite de la ville à la façon d’une peinture cubiste avec des éléments géométriquesn schématisésn manque de perspective, manque de frontière entre la ville et la campagne,, mélange des habitants et des plans.
couleurs se mêlent à ce tableau
Chaos inquiétant avec l’allégorie de la pieuvre : « c’est la ville tentaculaire », v15 v50
II./ L’allégorie du monstre dévoreur
1.) un espace impersonnel
La ville n’est pas nommée, elle est sans habitants, elle n’a pas d’activité humaine, mais on devine simplement qu’il ya présence d’une population ouvrière avec des mots collectifs comme « effort » : effort des ouvriers.
population sera marquée par la débauche, la misère et le vice.
On a l’expression de l’espoir de richesse et de fortune véhiculée par la ville au vers 45 : « immobiles, de mille en mille, un fronton d’or »
2.) une ville personnifiée et une atmosphère fantastique
image de la pieuvre avec répétition du vers « c’est la ville tentaculaire » : caractère étouffant avec le brouillard, brume qui oppresse, la ville étouffe
En mouvement avec les transports, c’est une créature rampante : « les rails ramifiés rampent sous terre »
activité frénétique avec le vers34
les ponts s’ouvrant par le milieu font penser à une mâchoire de la ville qui dévore les habitants
personnifications explicites avec : « comme des yeux monstrueux d’or », : regard inquiétant.
impression de fantastique, registre balance de plus en plus dans le fantastique.
3.) une sensation de violence et de mort :
sons agressifs aux vers 28 et 29 avec sonorités en « r »
V40 et 41 montre une image de lutte et de combat.
idées de mort avec les sous-sols du vers 35.
la ville dévore tous les hommes pour les envoyer aux enfers.
Conclusion : On a un poème qui dénonce les faux espoirs qu’inspire la ville aux populations , plus particulièrement les populations de la campagne, ce qui provoque un exode rural massif et une prolétarisation galopante des gens des campagnes. L’espace urbain est un espace où on est trompé par l’espoir de l’argent facile et qui est en fait le lieu de la misère et de la mort.
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